23/12/2017

L'Islam et la lutte anti-terroriste


بسم الله الرحمن الرحيم

Louange à Allah, Celui qui guide vers la foi, puis que les éloges d'Allah et la paix soit sur celui qui a dit : "Il ne sera pas fait miséricorde à celui qui ne fait pas miséricorde", Mohammed le Messager du Tout Miséricordieux vers l'ensemble des humains. 
Pour prévenir d'un mal, il faut savoir le définir correctement. Tout d'abord, soyons donc en accord sur ce qu'est le terrorisme.
"Le terrorisme (al irhab, en arabe) est l'agression perpétrée par des personnes, des groupes ou des Etats, injustement contre l'humain, dans sa religion, son sang, sa raison, son argent, sa personne. Ceci englobe les types d'intimidation, de persécution, de menace et de meurtre sans droit, tout comme ce qui a un lien avec la mafia et le banditisme.
Ceci, ainsi que tout acte de violence ou menace entrant dans l'exécution d'un projet criminel individuel ou collectif ayant pour but de semer la peur contre les gens, ou de les terroriser en les persécutant ou de mettre en danger leur vie ou leur sécurité (...).
Tout ceci sont des illustrations de la corruption qu'Allah - glorifié et élevé qu'Il est - a interdit aux musulmans, Il - élevé soit-Il - a dit (selon le sens) : { Et ne cherche pas à corrompre sur terre. Car Allah n'aime point les corrupteurs. } [Al Qassass (28), 77]." Fin de citation.
Telle est la définition légiférée établie à La Mecque lors du 16ieme séminaire de la "Ligue islamique mondiale" entre le 21 et 28 du mois de chawal 1422 (soit du 5 au 12 janvier 2002). 

En bref, le terrorisme est une attaque injuste contre un ou des individus méritant la sécurité.
Cela se caractérise par un trouble des idées et une vision obscure des relations entre les gens. Par exemple, l'idée que la "modernité" est un mal ou le fait de qualifier de "moderne" tout ce qui n'a pas de lien avec l'Islam...
La première cause du terrorisme a un lien direct avec la personnalité du terroriste, son état psychologique et l'évolution de ses idées. Au lieu de balayer bêtement le rôle de la psychiatrie, il faudrait mieux donner à chacun les clés pour remédier au terrorisme. C'est, de fait, un travail altruiste dans lequel l'égoïsme et l'égotisme n'a pas de place.
Le terroriste est un corrupteur sans repères religieux fiables ; en lui bouillonne l'ambiguïté et l'isolement nocif... En lui se bouscule les considérations circonstancielles, les changements et les revirements de situations en lien avec le fil des événements dans notre monde.
L'ignorance de l'Islam chez les terroristes se revendiquant de l'Islam, ou voulant œuvrer pour l'Islam, est souvent si profonde que cela dépasse toute imagination. Ils ne distinguent pas entre un appel au Paradis et un appel au sectarisme autodestructeur menant en Enfer. Pourtant, l'apprentissage de l'Islam pour l'agrément d'Allah guide vers l'ouverture d'esprit, le bien-être et la stabilité des idées. Ceci, sans oublier que c'est surtout, et avant tout, le chemin vers le Paradis.
Le terrorisme est extra jihad. Il n'est pas l'intimidation de l'ennemi trouvable dans le Livre d'Allah, il est une inimité et une oppression incompatible avec le jihad dans le sentier d'Allah. Il est une transgression des commandements d'Allah dans le sentier de l'ignorance, de l'imprudence, de l'impatience, dans le sentier des troubles et de la témérité.
Le terrorisme ne sort jamais de l'injustice et il est sujet aux multiples contradictions, tandis que le jihad fait partie de l'Islam, une religion qui interdit toute injustice. 
A l'opposé du terrorisme, le jihad par les armes a ses causes, ses conditions, ses règles et ses limites. Ayant une maladie en eux, certains jouent avec les mots pour consolider les amalgames. Ils voudraient détruire la distinction entre le terrorisme et le jihad. Ceci est clairement un déni de réalité et une posture hypocrite partant d'une mauvaise intention. En effet, car en Islam la condamnation du crime et de la corruption n'est jamais une simple nuance relative, adaptable ou modifiable en fonction des passions et des situations.
Le malheureux perdant est cet insouciant qui laisse s'infiltrer dans son coeur des croyances autres que la réalité. Ceci se nomme le mensonge. C'est une perversité qui mène en Enfer. Le voleur ne pourrait voler que ton argent, mais le menteur peut voler ta raison, ta saine nature et ta foi en Allah.
La crainte d'Allah et la sincérité envers Lui demeurent la grande dissuasion empêchant de basculer dans le mal.
Tout comme nous ne pouvons pas mettre en danger des âmes sacrées, la prévention du terrorisme ne peut pas être le monopole des charlatans rancuniers. Nous ne pouvions pas éteindre le feu des troubles en y jetant dessus des combustibles. Résilier avec le terrorisme, dit jihadisme, commence par stopper l'attraction de l'idéologie kharijite. Hélas, beaucoup de gens sont comme un malade ignorant de la médecine qui veut se soigner par lui-même alors que près de lui se trouve un excellent médecin... Le Messager d'Allah (salla Allahu 'alayhi wa salam) est le médecin des coeurs, et le coeur d'un humain ne peut se réformer que par la connaissance de son message avec la Foi en lui...
L'imam Ibn Taymiya a dit : « Le combat (al qital) est pour celui qui nous combat si nous voulons exposer la religion d'Allah, ceci, car Allah a autorisé de tuer des âmes en cas de besoin pour le bien des gens. Il a dit (selon le sens) : {La mécréance (ou l'idolâtrie; la fitnah) est plus grave que le meurtre} [Sourate Al Baqarah, 191], cela signifie que même s'il y a un mal et une corruption dans le fait de tuer, il y a dans la fitnah des kouffar du mal et de la corruption étant pire que cela. Celui donc qui n'empêche pas les musulmans d'établir leur religion d'Allah, sa mécréance ne nuit que à lui même. » Majmou' al fatawa 28/354.
Noyés dans leur entêtement si étrange que satanique, les khawarij contemporains se comportent comme s'il n'y avait pas de temps de paix en Islam mais uniquement l'ordre de la guerre en tout temps... 
Cependant l'égarement ne s'arrête pas ici, puisque leur conception de la guerre et du combat n'a pas de lien avec la miséricorde absolue de l'Islam. En effet, il n'y a pas de Texte indiquant qu'aucun mécréant n'est épargné au moment du combat, bien au contraire comme l'a expliqué l'imam Ibn Taymiya dans ce que j'ai traduis ci-dessus. 

Sa parole est générale. Nous trouvons aussi plein de détails chez les pieux prédécesseurs. Ainsi, l'exégète du Livre d'Allah et cousin du Messager d'Allah (salla Allahu 'alayhi wa salam); AbdouLlah ibn 'Abbas a dit en expliquant l'interdiction de transgresser dans le verset 190 de sourate al baqarah: "Ne tuez pas les femmes, ni les enfants, ni un vieux, ne tuez pas non plus un malade, ni un aveugle, ni un moine et ni un esclave." (Tafssir Ibn Abi Hatim). Il y a aussi unanimité que le Prophète (salla Allahu 'alayhi wa salam) a interdit de tuer les femmes et les enfants. Rapporté (sous différentes versions toutes authentiques) par l'imam Malik, Al Boukhari, Mouslim et Abou Daoud.

Les savants ont aussi dit qu'il est interdit de tuer le travailleur, l'artisan, le domestique ainsi que l'handicapé physique ou mental. De plus, le calife droit Omar ibn Al-Khattab a interdit de tuer les agriculteurs en disant: "Craignez Allah dans les paysans qui ne vous ont pas déclaré la guerre." Idem pour l'imam Al Awza'i.

En se penchant sur l'Histoire, nous constatons que les ennemis de l'Islam pratiquaient un terrorisme sans limite. Alors que les guerriers non musulmans atteignent des sommets inhumains dans l'injustice, l'Islam, la seule vraie religion d'Allah approuve la sacralité des civils non combattants.

Comme l'a dit AsSan'ani ainsi que l'imam Ibn Taymiya, l'avis authentique est celui de la majorité des savants de l'Islam; que le motif autorisant de tuer les mécréants est le fait qu'ils déclarent la guerre aux musulmans. En effet, car si leur mécréance serait le motif, le Messager d'Allah (salla Allahou 'alayhi wa salam) n'aurait pas ordonné d'épargner les enfants et les femmes d'entre eux. De plus, il n'aurait pas indiqué le redoutable châtiment de celui qui tue un non musulman se trouvant sous la protection des musulmans. La Sounna rejoint ainsi le Qur'an.


Le savant Abdoullah ibnou ‘AbdiRahman Al-Basam, mort en 1423 (2002), rahimahouLlah, a dit : 
« Celui qui médite sur la vie du Prophète (صلى الله عليه وسلم) constatera qu’il n’a jamais contraint à embrasser sa religion, ou qu’il n’a combattu que ceux qui le combattaient. Vis à vis de ceux qui concluaient avec lui une trêve, il respectait celle-ci tant qu’eux la respectaient, et il n’a jamais rompu son pacte. 
Plus encore, Allah (سبحانه وتعالى) lui a accordé de respecter son engagement vis-à-vis d’eux, tant qu’ils le respectaient, ainsi Allah (سبحانه وتعالى) dit (selon le sens): {Tant qu’ils se montreront droits (ou loyaux) envers vous, soyez droits envers eux. Car Allah aime les pieux (al-muttaqûn).} [S. At-Tawbah (9), v.7]
Et lorsqu’il est arrivé à Médine, il a établi un traité de paix avec les Juifs et a accepté qu’ils gardent leur religion; et ce n’est que lorsqu’ils l’ont combattu et ont rompu ce pacte qu’il les a combattus. De même, ce sont les mécréants de Qouraych qui ont cherché à le combattre, comme pour la bataille de Ouhoud ou la bataille du fossé, de même pour la bataille de Badr, ce sont eux qui se sont dirigés vers lui, et s’ils s’en étaient allés, il ne les aurait pas combattus.
L’essentiel est que personne n’a jamais été contraint d’embrasser sa religion, et les gens ne l’ont embrassé que par choix. La plupart des gens ont embrassé l’Islam lorsque la guidée et le fait qu’il soit le Messager d’Allah leur sont apparus. » Tawdih Al-Ahkam vol. 6, page 333, 334

Ceci dit, le terrorisme kharijite se dirige avant tout contre les musulmans et leurs responsables quand ceux-ci font des fautes ou ce qui est perçu comme péché par les kharijites. Pourtant, comme a dit l'imam Al Mou'alimy (1386) : « Les musulmans ont expérimenté la rébellion (contre leur gouverneur) et ils n'ont vu d'elle que le mal. »


Le savant Badroudine Ibnou Jama'a (639 – 733 H.) a dit: "Si il se produit de l'imam ou du sultan ce qui fait de lui un pervers, il n'est pas destitué pour autant de son imamat; pour cause de ce que cela engendre comme perturbation et convulsion (trouble). Au contraire du quaddi (le juge) si il advient de lui la perversité (al fousq), le plus juste est qu'il se fait destituer." Al-Jami' A-Ra-iq, p. 253.

L'imam Al Baghawi (571 – 1122 G.) a dit: "Allah a envoyé l'ensemble de ses Prophètes avec l'institution de la religion, la concorde, le groupe en union (al jama'a) ainsi que le délaissement de la division et de le divergence." Tafssir Sourate A-Choura (42), verset 13


L'imam Abou Bakr Mohammed At-Tourtouchy (451 - 520), rahimahouLlah, a dit: « Sache, qu'Allah te guide, que l'époque est le contenant de ses gens. La tête du contenant est meilleure que son fond, tout comme le haut de la cruche est plus clair et plus pur que son fond. Si donc tu dis: "Les rois d'aujourd'hui ne sont pas comme les rois d'avant", également, les gouvernés ne sont pas comme ceux d'avant. Et que tu blâme ton émir par rapport aux récits et aux exploits des émirs d'avant n'est pas plus vrai et méritoire que ton émir te fasse reproche s'il se penche sur les récits des gouvernés d'autrefois. Si donc le sultan te fait oppression, tu dois alors patienter et le péché  revient sur lui. » Siraj Al moulouk p.115, par le biais de Jami' Ar-raïq de Mahmoud All 'Awadd 

Se regrouper pour se rebeller contre un dirigeant musulman fait partie du terrorisme définit ci dessus, ceci car le Messager d'Allah (salla Allahu 'alayhi wa salam) a interdit de combattre les dirigeants musulmans. Cette prohibition de la révolte et de la révolution en Islam est un signe de la miséricorde d'Allah; le mal qu'il peut y avoir dans l'injustice d'un dirigeant musulman envers certaines personnes est un mal moindre par rapport aux troubles que peut engendrer la guerre contre lui.

Abou Mansour Al-Azhari Al-Harawy (282 - 370) a dit: « L'homme qui se frotte à sa religion est celui qui s'exerce dans les troubles (fitan) et les construit. Il sort (se rebelle) contre son imam (le gouverneur) et nuit donc à sa religion, ceci, sans pour autant que son exagération religieuse lui soit bénéfique. Ceci, comme un chameau galeux parmi les chameaux quand il se frotte contre un arbre; cela le fait saigner et il ne guérit pas pour autant de sa gale. » Tahdhib al-lughat 295/12, Al-Jami' Ar-ra-iq p. 194

Parmi les idées malsaines des terroristes kharijites, il y a le fait d'assimiler systématiquement l'amour d'un pays au nationalisme qui est contraire à l'Islam. En effet, il y a souvent dans leurs paroles un rejet exagéré du patriotisme (wattaniya) et du nationalisme. Cela va parfois jusqu'à un rejet du passeport et de la nationalité. Or, comme a dit un enseignant d'Egypte (le 13/02/1436 - 5/12/2014): 
"L'affiliation à un Etat ou un pays de naissance et d'enfance ne contredit en rien l'affiliation à la communauté de l'Islam, tant que sont respectés en cela les limites de l'Islam." Voir ici en arabe.

Selon certains savants, le calife droit Omar ibn Al Khattab a dit: "Allah a donné longue vie aux pays par l'amour des patries."
Le pieux savant AbdouSalam ibn Barjass a dit: "L'amour du musulman pour sa patrie (wattan) qui a été établit dans l'Islam et qui est devenu la patrie des musulmans, ainsi que leur pays, est un amour légiféré, à la fois naturel et religieux...". 
Plus loin dans l'audio il cite la parole des enfants d'Israël au temps de Moussa (selon le sens): { Et qu'aurions-nous à ne pas combattre dans le sentier d'Allah, alors qu'on nous a expulsé de nos maisons et qu'on a capturé nos enfants? } [Sourate al-baqarah, v. 246]
Puis il dit: "Celui donc qui a une nature saine et une religion droite trouve dans son coeur la sacralité de son pays comme la sacralité de sa famille, de ses parents et de ses frères. Ainsi, certains sages ont dit: La terre d'enfance plante dans les âmes une sacralité tout comme la naissance plante dans le coeur une douceur."
Aussi, l'imam Ahmad An-Najmi a expliqué il y a plus de douze ans dans sa réfutation du khariji Al-Maghrawi, qu'il y a dans la nationalité, les cartes d'identités, les passeports et les frontières (qui ne datent pas du colonialisme) des intérêts évidents pour les musulmans. Voir en arabe "A-dourar An-najmiya" p. 161.

La haine envers l'État saoudien est un des symptômes les plus flagrants de l'idéologie terroriste et kharijite.

Un enseignant de Médine (ville du Messager d'Allah, salla Allahou 'alayhi wa salam) a dit: "Le savoir (al 'ilm), la justice (al 'adl), la civilité (al mourou-a) et la raison; ces quatre choses sont celles qui empêchent l'humain de tomber dans le mal et ceux-là (les khawarij) sont en perte de ces quatre choses." Puis, il raconta l'histoire réelle d'un homme qui a grandi orphelin avec son cousin. Un jour il est partit se former pendant une session de 40 jours dans l'armée saoudienne... Quand il est revenu chez lui, son cousin l'a invité à une promenade dans le désert avec son frère. Il l'a ensuite ligoté; l'un d'eux filme pendant que l'autre le tua...

Allah a dit (selon le sens): { Certes, Allah ne fait pas prospérer ce que font les corrupteurs. } [Younous, 81].

Egalement, une des caractéristiques des khawarij est le fait de prêter allégeance au chef de leur brigade ou à leur pseudo calife. 
Le chaykh yéménite Mohammed ibn Ghalib Al 'Umary, qu'Allah le préserve, a dit en expliquant le statut de l'allégeance en Islam : 
« Cette allégeance est réservé à l'autorité, il n'est donc pas permis au musulman de prêter allégeance à autre que son autorité, que ce soit une allégeance secrète ou publique, temporaire ou continuelle. Il n'est aussi pas permis que cette allégeance soit pour un parti, un groupe, une association, une agence, un particulier, un chaykh ou autre. Cette allégeance est une base légiférée qui ne peut être que pour celui à qui Allah, Sublime et élevé qu'Il est, a accordé l'autorité et c'est le gouverneur, toute allégeance pour autre que lui est invalide. » Qat' al khissam p. 10, 11.

On remarque aussi, que malgré sa grande haine envers l'Islam, le tyran libyen Mo'ammar Al-Qadafi avait quasiment le même type de mensonge contre l'Arabie Saoudite que Oussama ben Laden... La méthode: laisser apparaître un semblant d'amour pour l'Islam pour en fait attaquer l'État qui respecte le mieux l'Islam et fait des efforts considérables pour le bien des musulmans dans le monde entier (formation et envoi de prêcheur, aide aux pauvres et aux opprimés, bonne organisation du pèlerinage, offre de livres, etc.)

Il y a de notre temps des efforts de certaines personnes pour affaiblir les musulmans. Quelles ruses et quelle thématique de prédilection chez ces gens ? Il y a le fait que les décrets et les conseils concernant le jihad, et même la politique, soient le domaine privilégié des insolents et des hypocrites en lieu et place des grands savants. C'est une volonté satanique récurrente voulant que l'amour du jihad mène les musulmans (ignorants) vers la colère d'Allah et le châtiment douloureux.

Dans une chronique datee de décembre 2007, Romain Caillet présente l'imam Al-Albani comme un "opposant au jihad" et une "référence quiétiste". 
Mais en réalité, de part sa piété, sa détermination dans l'apprentissage et sa persévérance dans cette voie sublime qui mène au Paradis, l'imam Al-Albani est devenu une référence dans l'ensemble des domaines de l'Islam. Il n'a jamais été un "opposant au jihad", bien au contraire, comme nous pouvons toujours l'entendre dans ses cassettes. Mais, de par sa science de la religion d'Allah, il mettait en garde contre les révolutions, les attentats suicides et l'exagération dans le takfir, n'en déplaisent aux intrus qui veulent intégrer ces choses dans le jihad et les valeurs islamiques.

Romain Caillet ressemble à ces "journalistes" mécréants qui, il y a déjà plus de 20 ans, sortirent des États-Unis et de l'Angleterre vers le Pakistan pour s’asseoir avec Oussama ben Laden et colporter son discours corrompu.

Écrit par AdouSalam Abou Yahya Al Faranssy

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18/12/2017

Regard historique sur le Christianisme et l'invention de Noël

Les romains prétendaient que leurs divinités font leurs affaires dans les cieux et ne se mêlent pas des affaires des hommes. Comme a dit un philosophe; « il nous est obligatoire de ne pas occuper nos esprits de ce qu'ils (les dieux) veulent de nous, car ils ne veulent rien de nous. »
Telle était la théorie de la philosophie ; les dieux sont seulement des modèles pour les gens dans leurs comportements. Ils ne savent rien. Mais ce qui comptait  avant tout pour eux, c'est que ces dieux n'ordonnent rien, n'interdisent rien, ne légifèrent rien et ne jugent rien... 
Ces philosophes et politiciens païens avaient donc l'idée de la séparation entre la vie du peuple et les commandements du Créateur. D'où pouvait donc sortir l'idée de la séparation entre la religion et nos responsabilités quotidiennes si ce n'est d'un mal obscur ?

Il était temps de rompre avec le temps de l'ignorance, temps d'effacer l'idée de la séparation entre nos vies et Celui qui nous a donné la vie...
Plus de place dans les coeurs pour des dieux païens qui ne parlent jamais, ne font pas miséricorde et ne guident pas... C'en est certes fini de la médiocrité et de l'amertume d'une religiosité pleine d'incertitude.
Depuis la révélation du dernier Livre, nous savons désormais clairement ce que Allah, gloire à Lui, veut de nous.  

Allah notre Seigneur a promis le Paradis 
aux croyants sincères, et Il ne manque jamais à Sa promesse. Il a fait de l'Islam le centre du profit et de la réussite. 
L'envoi du Prophète Mohammed (salla Allahu 'alayhi wa salam) à toute l'humanité est la plus grande des miséricordes venant d'Allah

Mohammed - 
صلى الله عليه وسلم - est en effet l'homme que notre Seigneur a élu pour transmettre la religion.
L'imam Ahmed ibnou Taïmiya 
رحمه الله a dit à son sujet :
« Et celui qui aura examiné les situations du monde, il deviendra clair pour lui qu'Allah n'a pas comblé les gens de la terre d'un bienfait plus immense que celui de son envoi (prière d'Allah et paix sur lui), et que ceux qui ont rejeté son message, sont ceux sur lesquels Allah 
تعالى a dit dans le Qur'an (selon le sens) : { Ne vois-tu point ceux qui troquent le bienfait d'Allah contre l'ingratitude et établissent leur peuple dans la demeure de la perdition (l'Enfer). } [Ibrahim: 28].  
C'est pour cela qu'Il a caractérisé par la reconnaissance (le remerciement) celui qui a accepté ce bienfait (l'Islam), Il a ainsi dit – élevé soit-Il - { Ainsi, éprouvons-Nous (les gens) les uns par les autres, pour qu'ils disent : “Est-ce là ceux qu'Allah a favorisés parmi nous ?” N'est-ce pas Allah qui sait le mieux lesquels sont reconnaissants ? } [Al An'am: 53, TRSV]. » Fin de propos (voir Al djawab as-sahih).

On ne peut pas renier que certaines facettes du christianisme soient un moindre mal par rapport au paganisme romain et celte, mais pour un diagnostic concret et efficace, il faut reconnaître ce qui a fait la gloire de l'Islam.

L'imam Ibn Al Qayim (élève de l'imam Ibn Taymiya) a dit : « Si Allah n'avait pas établi pour Sa Religion des partisans et des secoureurs la défendant ; il se serait produit ce qui s'est produit contre les religions précédentes (comme falsifications et changements). » 
Ighathat al-lahfân p.193 Dar al ma'rifat, et non pas maktaba al ma'arif, voir aussi p.362 Dar Ibn al Jawzy et p.182 Dar al-Athar

La disparition progressive des savants de l'Evangile, l'hypocrisie de certains et les pressions politique exercées par le pouvoir romain alors en place ; tels sont les éléments principaux qui ont conduits les chrétiens à des concessions qui ont détruite leur religion. Faire comprendre aux européens les droits d'Allah n'était pas la préoccupation des représentants dits chrétiens.

Leurs intérêts étaient dirigés par l'amour de la vie mondaine. Ils ne pouvaient pas guider les européens vers le monothéisme, car leur conception de la nature même du Prophète 'Issa (qu'ils nomment Jésus) était imprégnée par les idées païennes. Ils furent en discorde et en divergence entre eux sur les bases de la religion. Sans fondements fiables, leur prédication ne pouvait se faire que dans la pire des confusions. 
Inévitablement il en fut ainsi ; adoption de croyances, de rites païens et de pratiques culturelles en contradiction totale avec l'Évangile et la religion du Messie fils de Marie.

Le carnaval et la fête dite de la "saint Valentin" en sont des exemples flagrants... Mais surtout et encore plus, la fête de "Noël". Est-ce l’anniversaire du Messie ? Aurait-il approuvé une quelconque festivité pour ce moment ?


Il est un fait que ni l’année, ni le mois, ni encore le jour de la naissance du Messie ne sont mentionnés dans la Bible. En fait, le récit biblique nous indique qu’il naquit durant l’été (de juin à septembre en Palestine), car les bergers étaient dehors avec leurs troupeaux. L’hiver étant une saison de pluie, il n’était pas question pour les bergers de passer la nuit à ciel ouvert. Si l’histoire de la naissance du Messie se trouve bien dans la Bible, la célébration de l’événement, quant à elle, n’est nullement indiquée. Ni 'Issa (Jésus) ne l’a célébré, ni ses disciples auxquels il avait lui-même enseigné la religion juste, ni les pieux suiveurs de ses disciples.

L’édition anglaise de 1911 de l’Encyclopédie catholique, diffusée par l’Église catholique romaine, déclare que « Noël ne figure pas parmi les premières fêtes de l’Église... elle apparaîtra pour la première fois en Égypte. » C’est 
à dire que cette fête est d’origine païenne. 
Selon une autre encyclopédie éditée par Schaff-Herzog : «… la fête, solidement enracinée dans la tradition populaire, ne put être éliminée par l’influence chrétienne. Cette fête païenne, avec sa débauche et ses réjouissances, était si populaire que les paléochrétiens de l’empire romain furent heureux d’avoir un prétexte pour continuer à la célébrer sans trop changer son esprit ou sa tradition. »

Bien loin de rejeter cette fête païenne, l’Église l’agréa en prenant le soin de l’adapter : au lieu d’être la naissance du Roi-Soleil des romains, désormais ce serait celle de Jésus-Christ, faussement désigné "Fils de Dieu"... Puis, ce fut le pape Jules premier qui en l’an 320 du calendrier avait déclaré que le 25 décembre serait la date officielle de la naissance du Christ !

Dès lors, le christianisme deviendrait une "religion" attirante et acceptable pour les masses païennes de Rome ainsi que pour les celtes odinistes. Ceci poussa les chrétiens de Mésopotamie (les Syriens et les Arméniens) à accuser leurs coreligionnaires occidentaux d’idolâtrie pour avoir adoptée cette fête païenne.

Pour finir, notons qu’en 1643, le parlement britannique avait officiellement aboli la célébration de la fête de Noël, la considérant non chrétienne en raison de son origine historique… 

Pas de salut pour les hommes sans monothéisme. Pas de salut dans la conversion à une religion anthropomorphique qui ne différencie pas le Créateur de ses créatures. Pas de salut par les chants à côté des statues et des crucifix ; pas de salut sans Islam...

Pour ne pas tomber dans la malédiction du Tout Puissant, il faut refuser l'hypocrisie d'une éducation "laïque" et la mascarade d'une fausse culture. Il faut reconnaître comment Allah a œuvré dans l'Histoire des hommes... Comment ils les a éprouvés pour qu'une distinction nette se fasse entre les gens du Paradis et les gens de l'Enfer. Puis, il faut L'adorer en Lui demandant la guidance dans le droit chemin.

AbdouSalam
Article revu et corrigé en 1444 (2023)