بِسْمِ اللهِ الرَّحْمٰنِ الرَّحِيْمِ
Allah تعالى a dit dans Son Noble Livre:
لا إكراه في الدين, soit selon son sens: {Nulle contrainte pour la religion} [Sourate Al-Baqarah : 2, 256].
L'imam AbdouRahman ibnou Yahya Al-Mou'alymy (mort en 1386 H.) est un savant yéménite qui a laissé beaucoup d'écrits bénéfiques.
Voici en résumé ce qu'il a dit sur les enseignements et les indications que nous pouvons extraire de cette Parole d'Allah :
Voici en résumé ce qu'il a dit sur les enseignements et les indications que nous pouvons extraire de cette Parole d'Allah :
- Il n'est pas possible de faire entrer dans la religion par contrainte.
- Il n'y a pas dans la religion de contrainte qui soit injustice.
- Il n'y a pas dans la religion de contrainte qui soit injustice.
- Le mot religion (Dine) est général, englobant ainsi l'Islam, la Foi (al imane) et la bienfaisance (al ihsane) comme dans le hadith de Jibril.
- Les œuvres religieuses sont conditionnées par l'intention, et l'intention ne peut pas s'obtenir par contrainte.
- L'objectif du jihad n'est pas de contraindre à la religion.
- Les œuvres religieuses sont conditionnées par l'intention, et l'intention ne peut pas s'obtenir par contrainte.
- L'objectif du jihad n'est pas de contraindre à la religion.
- Le
verset n'est ni abrogé, ni abrogeant.
- Sa Parole est une négation tout comme il est une interdiction. Les exégètes sont unanimes
que "ne forcez personne à entrer dans
l'Islam" est un sens vrai du verset de part la clarté de la droiture.
- Le verset a une excellente position par rapport à ceux qui le précèdent, de telle sorte qu'il vient comme un empêchement de tomber dans l'exagération au nom du jihad par amour de la vérité et l'envie qu'elle soit acceptée par les gens.
Majmou' rasa-il al tafssir, p. 180 – 186 (voir aussi Tafssir et Ahkam Al-Qur'an Al-Karim de l'imam Ibn Al-'Othaymine)- Le verset a une excellente position par rapport à ceux qui le précèdent, de telle sorte qu'il vient comme un empêchement de tomber dans l'exagération au nom du jihad par amour de la vérité et l'envie qu'elle soit acceptée par les gens.
L'imam Ibnou Taymiya (mort en 728, soit 1328) a dit (dans Al-djawab as-sahih) en évoquant le califat de 'Omar ibn Al Khattab, que beaucoup de gens au Cham sont entrés dans l'Islam.
Le commun des paysans et autres qu'eux étaient en général des chrétiens. Il n'y avait pas parmi les musulmans ceux qui travaillent l'agriculture.
Ensuite, la plus part des gens là bas sont devenus musulmans de leur bon gré, et non pas par contrainte; "car contraindre les gens de la Dhima à l'Islam n'est pas permis, comme Allah a dit (selon le sens) : { Pas de contrainte en religion, car le bon chemin s'est distingué de l'égarement. Donc, quiconque mécroit au Taghout (Satan) tandis qu'il croit en Allah saisit l'anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est Audient et Omniscient. } [Al Baqarah]." Fin de citation.
Le commun des paysans et autres qu'eux étaient en général des chrétiens. Il n'y avait pas parmi les musulmans ceux qui travaillent l'agriculture.
Ensuite, la plus part des gens là bas sont devenus musulmans de leur bon gré, et non pas par contrainte; "car contraindre les gens de la Dhima à l'Islam n'est pas permis, comme Allah a dit (selon le sens) : { Pas de contrainte en religion, car le bon chemin s'est distingué de l'égarement. Donc, quiconque mécroit au Taghout (Satan) tandis qu'il croit en Allah saisit l'anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est Audient et Omniscient. } [Al Baqarah]." Fin de citation.
'Omar ibn Al Khattab (raddi Allahu 'anhu) avait un homme chrétien nommé Asbaque qui travaillait pour lui. Il lui a expliqué l'Islam et l'a invité à l'Islam, mais il a refusé de se convertir. 'Omar a alors dit: "Point de contrainte en religion".
Abou AbdiLlah Al-Qourtoubi a évoqué dans son tafsir (exégèse), selon l'imam Zayd ibn Aslam, selon son père (l'associé de 'Omar ibn Al Khattab) que 'Omar (raddi Allahu 'anhu) a invité à l'Islam une vieille femme chrétienne et elle a refusé en disant: "Je suis une grande vieillarde, et la mort est proche de moi !" 'Omar a alors dit: "Ô Seigneur, soit Témoin", puis il a récité le verset (TRSV) { Pas de contrainte en religion }.
Al-Raghib Al-Assfahany (savant du cinquième siècle) a dit dans "Moufradat Alfadh Al-Qur'an" :
« Nulle contrainte dans la religion, c'est-à-dire dans l'obéissance. Celle-ci ne peut être que dans la vérité et la sincérité. Cette dernière ne peut avoir lieu dans la contrainte. On dit aussi que ce verset concerne les gens du Livre qui paient le tribut. »
« Nulle contrainte dans la religion, c'est-à-dire dans l'obéissance. Celle-ci ne peut être que dans la vérité et la sincérité. Cette dernière ne peut avoir lieu dans la contrainte. On dit aussi que ce verset concerne les gens du Livre qui paient le tribut. »
L'imam 'AbdouRahman As-Si'dy At-Taïmimy (mort en 1376 ; soit en 1956 G. رحمه الله) a dit dans son exégèse au sujet de ce verset :
« Allah informe qu'il n'y a pas de contrainte en religion, car la contrainte ne peut avoir lieu que pour une chose dont les éléments sont cachés et aux effets ambigus, ou une chose détestable pour l'âme.
« Allah informe qu'il n'y a pas de contrainte en religion, car la contrainte ne peut avoir lieu que pour une chose dont les éléments sont cachés et aux effets ambigus, ou une chose détestable pour l'âme.
Or, l'Islam est droit, clair pour la raison. Celui qui le voit le choisit, alors que le mal intentionné dont l'âme est pernicieuse voit la vérité mais choisit l'erreur, voit le bien et choisit le mal. Celui-ci, Allah n'a pas à le contraindre, c’est inutile, car le contraint ne peut nourrir une vraie foi. »
Mohammed ibn Isma'il As-San'ani (1182 H. / 1769 G.) a dit:
« Ceci (le verset) est un Texte général selon lequel nous ne contraignons personne pour la religion. Si donc le mécréant devait être combattu jusqu'à ce qu'il se soumette (à Allah; se convertisse), ceci serait alors la plus immense des contraintes pour la religion.
« Ceci (le verset) est un Texte général selon lequel nous ne contraignons personne pour la religion. Si donc le mécréant devait être combattu jusqu'à ce qu'il se soumette (à Allah; se convertisse), ceci serait alors la plus immense des contraintes pour la religion.
Et certes, le Prophète (salla Allahu 'alayhi wa sallam) et les croyants avec lui faisaient prisonnier les hommes et les femmes, parmi les idolâtres sans les contraindre à l'Islam. (...)
Il n'a jamais contraint de femme à l'Islam, il conquit La Mecque tandis que sa population était idolâtre sans jamais contraindre personne à l'Islam. Plus encore, il a accordé la sécurité à ceux qui ne l'ont pas combattu. (...)
Quant aux chrétiens ; il a envoyé des messagers qui appellent les gens à l'Islam de leur plein gré et non par contrainte, certains sont restés chrétiens, d'autres sont entrés dans l'Islam.
C'est alors qu'ils (les chrétiens) ont tué certains qui se sont convertis parmi eux. Les chrétiens sont donc ceux qui ont injustement commencé le combat. »
C'est alors qu'ils (les chrétiens) ont tué certains qui se sont convertis parmi eux. Les chrétiens sont donc ceux qui ont injustement commencé le combat.
Ensuite, il dit que le koufr n'est donc pas la seule cause de l'obligation du quital (combat) contre les kouffar, mais c'est un koufr avec une nuisance envers l'Islam et les musulmans. (Traduit de Bahth fi quital al-kouffar)
Et, comme a dit Al-Mou'alymy, les kouffar sont injustes dans le sens qu'ils contraignent les musulmans au combat contre eux (ceux-ci quand ils ont les moyens de se défendre, que dire alors quand ils massacrent des musulmans et ils savent pertinemment que ceux-ci sont impuissants...)
Et, comme a dit Al-Mou'alymy, les kouffar sont injustes dans le sens qu'ils contraignent les musulmans au combat contre eux (ceux-ci quand ils ont les moyens de se défendre, que dire alors quand ils massacrent des musulmans et ils savent pertinemment que ceux-ci sont impuissants...)
Le Livre d'Allah s'explique avant tout par Lui même. Ainsi, on trouve qu'Allah (gloire à Lui) a aussi dit : (أفأنت تكره الناس حتى يكونوا مؤمنين), traduction du sens : { Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants ? } [Younous : 10, v. 99]. Verset qui a une ressemblance avec Sa Parole de la non-contrainte dans sourate Al-Baqarah, comme l'a bien dit l'imam Mohammed Al-Amine A-Chanquity, rahimahouLlah.
L'imam Ibn Kathir a dit au sujet du verset :
« Cela signifie que vous ne devez contraindre personne à embrasser l’Islam, car l’Islam est clair en ses preuves, et il ne demande pas à ce que quelqu’un soit contraint pour l’embrasser. Au contraire, celui qu’Allah guide vers l’Islam, dont celui à qui Il épanouit la poitrine et illumine le regard, y entrera avec conviction. Ceci, tandis que celui dont Allah aveugle le cœur, et scelle l’ouïe et la vue, il ne lui sera d’aucune utilité d’embrasser l’Islam sous la contrainte. »
(cf. « Tafsîr Ibn Kathîr » vol. 2 p. 444). Traduction 'AbdouLlah Abou 'AbdiLlah Al-faranssy
L'imam Ibn Kathir a dit au sujet du verset :
« Cela signifie que vous ne devez contraindre personne à embrasser l’Islam, car l’Islam est clair en ses preuves, et il ne demande pas à ce que quelqu’un soit contraint pour l’embrasser. Au contraire, celui qu’Allah guide vers l’Islam, dont celui à qui Il épanouit la poitrine et illumine le regard, y entrera avec conviction. Ceci, tandis que celui dont Allah aveugle le cœur, et scelle l’ouïe et la vue, il ne lui sera d’aucune utilité d’embrasser l’Islam sous la contrainte. »
(cf. « Tafsîr Ibn Kathîr » vol. 2 p. 444). Traduction 'AbdouLlah Abou 'AbdiLlah Al-faranssy
En l'espace de quelques lignes, Voltaire (le célèbre mécréant parisien du 18ieme siècle) est revenu à la raison et il cite des vérités… !
Dans son livre "Traité sur la tolérance", il cite en effet Anne Gabriel Henri Bernard, comte de Boulainvilliers (mort en 1798) :
"C’est un zèle barbare que celui qui prétend planter la religion dans les cœurs, comme si la persuasion pouvait être l’effet de la contrainte."
Il cite aussi Justin de Naplouse le philosophe du deuxième siècle : "Rien n’est plus contraire à la religion que la contrainte." !
AbdouSalam Abou Yahya
Dans son livre "Traité sur la tolérance", il cite en effet Anne Gabriel Henri Bernard, comte de Boulainvilliers (mort en 1798) :
"C’est un zèle barbare que celui qui prétend planter la religion dans les cœurs, comme si la persuasion pouvait être l’effet de la contrainte."
Il cite aussi Justin de Naplouse le philosophe du deuxième siècle : "Rien n’est plus contraire à la religion que la contrainte." !
AbdouSalam Abou Yahya
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